L’État organise la prise en charge des migrants à Grande-Synthe

Mis à jour le 09/10/2017

Face à la présence persistante de populations migrantes au Puythouck le préfet réaffirme la détermination de l’État à prévenir la reconstitution de nouveaux campements qui s’apparentent à des bidonvilles dans lesquels ces personnes, souvent en famille, sont logées dans des conditions parfaitement indignes.

Le rôle de l’État dans la prise en charge des migrants comporte deux volets :
• l’hébergement : les migrants se voient proposer des places en centres d’accueil
spécialisés financés et gérés par l’État, via des opérateurs spécialisés, principalement ADOMA.
• l’accompagnement administratif et social.

Ce travail repose sur l’étroite collaboration entre l’État, les collectivités locales et le réseau associatif. La prise en charge digne de ces populations constitue une priorité commune que le préfet souhaite mettre en oeuvre par une concertation active, comme cela avait été le cas lors de la création des centres d’accueil et d’orientation (CAO) l’an dernier.

À l’approche de l’hiver, cette nouvelle opération de mise à l’abri est une urgence humanitaire. Il n’y a pas d’avenir au sein de campements informels aux conditions sanitaires et sociales dégradées, auxquelles s’ajoute l’emprise des réseaux criminels de passeurs.

C’est ainsi qu’en lien avec l’Office français de l’immigration (OFII) et le réseau associatif (AFEJI), des maraudes quotidiennes sont organisées pour informer les populations présentes sur le Puythouck de leurs droits et leur proposer une mise à l’abri systématique.

En outre, à partir du jeudi 5 octobre 2017, et ce durant toute la période hivernale, un dispositif renforcé sera assuré quotidiennement de 10h30 à 17h sous la forme d’une halte de jour mobile. Des bus aménagés pour une capacité de 40 personnes, permettront ainsi aux migrants de disposer d’espaces de répit et de rencontrer des représentants de l’OFII et de l’AFEJI. L’objectif est d’évaluer la situation administrative des migrants et de les convaincre d’accepter la mise à l’abri. Un bus de la croix rouge sera également présent pour leur prodiguer les premiers soins.

Sur la base du volontariat, ils se verront ensuite proposer un transfert vers les centres d’accueil et d’examens des situations (CAES) du département, comme ceux de Bailleul et de Lesquin ouverts dans le courant de l’été.