Journée internationale des droits des femmes - Une journée de mobilisation dans le département du Nord

Mis à jour le 13/03/2018

Le jeudi 8 mars 2018, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, a mobilisé l’ensemble des services de l’État et notamment la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE) pour rappeler les engagements de l’État en faveur des droits des femmes et de l’égalité et promouvoir des actions innovantes.

Durant toute la semaine du 8 mars de nombreuses actions sont prévues dans toute la région afin de défendre les droits des femmes et promouvoir la culture de l’égalité. Pour obtenir plus d’informations sur les événements organisés dans la région, cliquez ici

Plusieurs événements ont également été organisés ce 8 mars 2018 dans le département du Nord.

Une heure d’information, animée par la DRDFE sur la thématique des droits des femmes et de l'égalité professionnelle a ainsi été organisée à l’attention des agents de la préfecture.

La journée a débuté par une visite-rencontre du Centre d'information des droits des femmes et des familles (CIDFF) de Roubaix-Tourcoing-Marcq dans leurs locaux de Tourcoing en présence de Daniel Barnier, préfet délégué pour l’égalité des chances (PDEC), de Caroline Plesnage, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes et de Nathalie Thibaut, déléguée départementale pour le Nord.
 
Ce CIDFF est le plus dynamique des 5 CIDFF du Nord. Il a accompagné 3 544 femmes en 2017 et a la particularité de pouvoir apporter une réponse globale aux femmes par la pluridisciplinarité des services qu'il propose dans les domaines juridique, social ou la formation notamment. Il mène également des actions spécifiques envers les femmes victimes de violences, dont la prévention auprès des jeunes.
 
Le siège de Tourcoing est particulièrement pro-actif, car il accueille la « maison digitale des femmes », espace de co-working et de formation des femmes au numérique, une action du CIDFF menée en partenariat avec la Fondation Orange.
 
Outre la rencontre avec les professionnelles du site de Tourcoing, quelques femmes issues de quartiers prioritaires bénéficiant des services d'accompagnement transverses de la structure étaient également présentes.
 
Daniel Barnier s’est ensuite rendu dans les locaux de l’entreprise Showroomprivé.com. Coline Riviére, directrice responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), a présenté la politique menée en faveur de l’égalité au recrutement ainsi que son engagement envers les femmes dans le numérique notamment par le biais de l'école du e-commerce située à Blanchemaille.
 
Enfin, en présence de Magali Debatte, secrétaire générale aux affaires régionales et de la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité, un cinéma-débat a été organisé au cinéma l’Univers de Lille. Il avait pour thème « Femmes et entreprises : mixité des métiers, égalité des parcours » autour de la projection du film documentaire « Le travail a-t-il un sexe ? » de Martin Meissonnier.

Le réalisateur Martin Meissonnier, déjà auteur d’un documentaire sur le bonheur au travail, a fait de l’égalité professionnelle l’objet de son second film et pose la question brûlante et plus que jamais d’actualité : Le travail a-t-il un sexe ? Il est parti à la découverte de femmes et d’hommes qui travaillent autrement, dans des entreprises et des administrations où les femmes sont reconnues et payées à leur juste valeur, et où l’équilibre devient la règle.

En effet, malgré de nombreuses lois et une communication fréquente, les écarts salariaux, la charge ménagère des femmes et les stéréotypes demeurent. 

Martin Meissonnier dénonce les situations inégalitaires qui continuent d'exister, mais il souligne les bonnes pratiques et encourage à garder espoir. 

Ce film évoque notamment :

  • une société informatique créée en Angleterre par une femme qui a inventé le télétravail il y a plus de 40 ans,
  • une femme travaillant dans le bâtiment qui évolue grâce à ses compétences,
  • une cheffe d’orchestre qui a dû ré-inventer son métier pour se faire une place,
  • une femme astronaute et ses collègues à terre, toutes minoritaires dans le milieu de l’espace,
  • l’exemple de l’Islande et son histoire au moment de la crise financière de 2008,
  • les réseaux SNCF au féminin et Happy Men parmi les cheminots.

Alexander Grimaud, sous-préfet d’Avesnes-sur-Helpe, a tenu à organiser, également, une réception en l’honneur des femmes issues ou travaillant dans l'arrondissement. Étaient réunies des élues, des femmes gendarmes, policiers et pompiers, des cheffes de services, des agricultrices, des médecins, des présidentes d'associations, des sportives et des fonctionnaires.

Il a tenu à rappeler que, bien que les femmes aient acquis, progressivement, des droits équivalents à ceux des hommes, dans les faits, les inégalités notamment professionnelles persistent. Il a également évoqué la lutte contre les violences faites aux femmes et le fait que l’égalité femmes-hommes et la mixité professionnelle aient été décrétées Grande cause nationale du quinquennat.

Pour rappel, dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, 1119 faits pour coups et blessures ont été dénombrés en 2017, soit une augmentation de 15% par rapport à 2016 et une hausse de 14% du nombre de viols commis.

Afin de lutter contre ces phénomènes, le sous-préfet a présenté l'initiative prise depuis 2 ans sur le territoire avec la création du "réseau COPIL VIF" qui regroupe des professionnels en lien avec cette thématique (direction départementale aux droits des femmes et à l'égalité (DDDFE), associations, intervenantes sociales en gendarmerie et en commissariat, agence régionale de santé (ARS), centres hospitaliers et médecins urgentistes, forces de l'ordre, justice, SDIS) dont les réflexions actuelles portent sur la création d'un parcours de soin, la mise en œuvre d'un réseau de référents ou la création de lieux d'accueil des victimes et de leurs familles, de jour comme de nuit.