Écologie et alimentation - Déplacement de Brune Poirson pour sensibiliser à la présence de dioxyde de titane dans l’alimentation.

Mis à jour le 29/05/2018
Écologie et alimentation - Déplacement de Brune Poirson pour sensibiliser à la présence de dioxyde de titane dans l’alimentation.

Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, s’est rendue le vendredi 18 mai 2018, dans le Nord, pour évoquer la présence de nanoparticules de dioxyde de titane dans l’alimentation. La visite de l’usine Verquin, pionnière dans la suppression de l’E171 dans leur fabrication de confiserie, était notamment au programme de cette journée.

Le dioxyde de titane est utilisé comme pigment dans de nombreuses industries alimentaires. Il permet de donner un aspect vif et lisse aux enrobages de pâtisserie et de confiserie. Il s’agit d’un additif alimentaire, que l’on retrouve sous l’appellation E171. En 2006, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le dioxyde de titane comme « potentiellement cancérigène ». Il faudra attendre 2017 pour que l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA) statue sur un classement de la substance comme cancérigène de catégorie 2 et que l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) publie une étude sur les effets précurseurs de cancérogenèse de l’E171. Pourtant, cette nanoparticule est toujours utilisée dans la fabrication de certains chewing-gums, biscuits, bonbons ou chocolats. Il est aussi utilisé comme opacifiant pour les crèmes glacées et comme texturant pour les yaourts. On le retrouve également en dehors de l’alimentation, dans les cosmétiques ou le textile.

En février 2018, les autorités françaises ont demandé à la Commission européenne de suspendre l’utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire et a souhaité que l’E171 soit réévalué en urgence. La Commission a alors fait appel à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Une réponse est attendue pour l’été 2018.

C’est dans le cadre de cette décision que Brune Poirson s’est rendue le vendredi 18 mai 2018 en déplacement dans le Nord.

La matinée a commencé par une visite du Groupe VITAMINE T à Lesquin, un des leaders français de l’entrepreneuriat social. Le groupe compte 18 filiales, des structures d’insertion par l’activité économique qui emploient et forment « des hommes et des femmes tenus à l’écart du monde du travail » (chômeurs de longue durée, jeunes sans expérience, personnes sans ressources …). L’objectif principal du groupe est l’accompagnement vers un emploi durable ou une formation qualifiante dans le domaine du recyclage.

L’après-midi était consacrée à la visite, en compagnie de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, de l’usine Verquin à Tourcoing. L’entreprise familiale Verquin, créée il y a plus d’un siècle, est spécialisée dans la confiserie. Elle fut également pionnière, dès 2016, dans la suppression du dioxyde de titane dans le processus de production de ses bonbons, et notamment les plus célèbres d’entre eux « les têtes brûlées ». Le dioxyde de titane a été remplacé par des alternatives moins nocives, comme le carbonate de calcium ou l’amidon de riz. La décision de l’entreprise nordiste a été notamment saluée par des associations de consommateurs.

Récemment, la suspension de la mise sur le marché français des nanoparticules de dioxyde de titane a été adoptée par les députés, et l’industrie alimentaire ne devrait plus utiliser d’E171 à l’horizon 2020.

Retrouvez ci-dessous :

Télécharger La plaquette de présentation du dioxyde de titane en 10 points PDF - 0,55 Mb - 22/05/2018