20/02/2014 - Réensablement de la digue des alliés à Dunkerque : mobilisation de l'Etat pour la sécurité des zones exposées au risque de submersion marine

Mis à jour le 28/02/2014
© Dunkerque Port / Samuel Marquette

Dominique Bur, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais a rappelé, à l’occasion de la présentation des travaux de la seconde phase de réensablement de la digue des alliés à Dunkerque, l’enjeu majeur que représente la lutte contre les inondations, submersions marines ou débordement des cours d’eau, et des impacts du réchauffement climatique.

La tempête Xynthia en 2010 a joué un rôle accélérateur dans la prise de conscience collective de ce risque et les événements récents montrent la fragilité d’un certain nombre de systèmes de défense contre la mer. 

Dominique BUR, préfet du Nord, accompagné d'Henri JEAN, sous-préfet de Dunkerque et de Michel DELEBARRE, maire de Dunkerque, se sont rendus sur le chantier de réensablement de la digue des Alliés © Dunkerque Port / Samuel Marquette

L’Etat a engagé, depuis 2006, une vaste campagne pour identifier et évaluer les risques potentiels liés à des crues rapides ou à des submersions marines, et permettre d’engager les travaux les plus urgents sur les ouvrages jugés prioritaires pour la protection des personnes et des activités.

L’état de la digue des alliés et son manque de protection vis-à-vis des tempêtes, ont justifié son inscription parmi les ouvrages à traiter rapidement (cf liste jointe). Construite en 1876, elle a subi deux accidents majeurs à l’occasion des tempêtes des 1er et 2 mars 1949 et des 31 janvier au 2 février 1953, se traduisant par l’inondation de plusieurs quartiers de Dunkerque, touchant près de 40 000 personnes. 

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© Dunkerque Port / Samuel Marquette

L’intervention financière conjointe de l’Etat et de l’Europe (Fonds européen de développement régional) a permis une prise en charge publique à hauteur de 100 % des travaux, réalisés en tenant compte des contextes environnementaux sous la maîtrise d'ouvrage du Grand port maritime de Dunkerque. Au total, avec les travaux d’urgence réalisés en 2011 et les travaux qui s’achèveront en 2015, plus de 7 millions d’euros, auront été consacrés à la défense contre les inondations de l’agglomération de Dunkerque, et à la sécurité de la population.

Au total, le plan de submersion rapide (PSR) mis en place par l'Etat, permettra de financer près de 40 millions d’euros d'opérations de travaux prioritaires ou d'élaboration de plans d'action pour la prévention des inondations (PAPI).

Le préfet a par ailleurs souligné l’engagement des collectivités aux côtés de l’Etat pour la mise en œuvre de démarches pour lutter contre les inondations et les submersions marines et aboutir à la mise en place d’un système de gestion pérenne de ces risques, que ce soit au niveau des wateringues, ou au travers de l’action engagée par l’Etat et la Région avec le nouveau pôle métropolitain de la Côte d’Opale en matière de défense contre la mer.

La région Nord – Pas-de-Calais est particulièrement concernée par le risque de submersion marine, et présente la spécificité d'être en partie poldérisée. L'Etat a conduit une étude régionale sur la submersion marine, permettant une connaissance fine du risque sur la Côte d'Opale et de la qualité des ouvrages de défense, qu'ils soient artificiels comme des digues, ou naturels comme les dunes. Des travaux conséquents sont en cours sur le littoral et dans les wateringues. Ils font suite aux décisions prises à l’occasion de la réunion du 24 mai 2012 présidée par le préfet de la région Nord – Pas-de-Calais avec les élus concernés.

Pour en savoir plus :
> La connaissance des zones inondables et la mise en place d'une structure dédiée à la problématique du risque de submersion marine.

Télécharger Cartographie des zones inondables et des ouvrages prioritaires PDF - 0,09 Mb - 21/02/2014