Alimentation – Un contrôle tout au long de la chaîne

Mis à jour le 07/08/2015
Les contrôles alimentaires par la DDPP du Nord

La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) veille au respect des réglementations visant à garantir la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, tout au long de la chaîne alimentaire allant de la production primaire des denrées animales jusqu’à l’offre au consommateur de plats élaborés.

La DDPP a compétence pour le contrôle de la qualité, de la sécurité et de la loyauté de l'ensemble des produits alimentaires, depuis leur production jusqu’à leur distribution.

C’est ainsi qu’une vache, destinée à produire de la viande, sera contrôlée dans son élevage par le vétérinaire sanitaire de l’exploitation. Une fois arrivée à l’abattoir, elle fera l’objet d’un contrôle par le vétérinaire officiel de la DDPP qui se chargera de vérifier qu’elle est accompagnée de la traçabilité nécessaire, qu’elle ne présente pas de symptômes de maladie et qu’elle n’a pas subi de mauvais traitements. Une fois abattue, les viandes qui en sont issues font l’objet de contrôles par les agents de la DDPP postés en permanence à l’abattoir. Ces contrôles visent à vérifier que ces viandes peuvent être consommées sans danger. Ils peuvent être accompagnés d’analyses pour rechercher des contaminations chimiques ou bactériologiques. Si ces contrôles s’avèrent défavorables, les viandes sont saisies ou retirées du marché. Puis, que ces viandes soient destinées à être vendues en boucherie, préparées en industries agroalimentaires ou en restauration collective, elles feront l’objet de contrôles ultérieurs par la DDPP, notamment sur le volet hygiène (conditions de fabrication, de conservation et de transport, traçabilité, bonnes pratiques d’hygiène, respect de la chaîne du froid) et sur le volet étiquetage et présence et conformité des informations au consommateur.

Les végétaux font également l'objet de contrôles tout au long de la chaîne alimentaire. L’activité en matière de fruits et légumes est rythmée par un certain nombre de plans de contrôles. Le principal est celui du respect de la qualité des fruits et légumes ; calibre, absence de résidus de pesticides, de métaux lourds, ou de non conformité à une norme. En cas de dépassement des limites acceptables, un avertissement voire un procès verbal peut être dressé. Pour ce qui relève du secteur de la transformation de légumes, le département est le siège de plusieurs opérateurs majeurs. La DDPP du Nord est amenée à opérer des contrôles à la fois sur des problématiques de qualité des produits mais aussi de loyauté de l’information des consommateurs.

L’importance de l’étiquetage

Depuis fin 2014, la réglementation européenne en matière d’étiquetage des denrées alimentaires a été modifiée.

Elle impose désormais aux professionnels du secteur alimentaire une information loyale et très complète (dénomination légale et non fantaisiste de la denrée alimentaire avec indication quantitative des ingrédients par ordre décroissant d’importance) et introduit des obligations nouvelles avec, notamment, l’obligation de faire figurer sur l’étiquetage de manière très lisible certaines substances ou certains produits provoquant des allergies ou intolérances permettant ainsi aux consommateurs de faire des choix d’achat éclairés.

Focus sur la restauration collective

Du fait de la densité de la population dans le Nord, la restauration collective y est très présente. Les 3000 établissements de restauration accueillent, dans plus de 50% des cas, des mineurs considérés comme une population plus sensible au risque alimentaire. Il est donc important de s’assurer que les établissements respectent la réglementation et les bonnes pratiques nécessaires.

La restauration collective est donc un secteur d’intervention prioritaire pour les agents de la DDPP qui inspectent les établissements. Les différents manquements, selon leur gravité sont sanctionnés par des avertissements, des procès verbaux et peuvent aller jusqu’à la fermeture d’urgence de l’établissement par arrêté préfectoral en cas de danger grave. Environ 600 établissements sont contrôlés chaque année.

La DDPP intervient également lors d’intoxications de consommateurs. Un travail collectif est alors mené avec l’Agence Régionale de Santé (ARS). Sur la base de l’enquête épidémiologique réalisée par l’ARS, des repas consommés et des symptômes des malades, la DDPP va pouvoir mener une enquête alimentaire et faire effectuer des analyses de laboratoire pour déterminer la cause des symptômes et inspecter le lieu de distribution pour mettre fin à la contamination.

Pour plus d'informations

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