Grande-Synthe - Actions de l’Etat en direction des migrants

Mis à jour le 13/02/2016

Jean-François Cordet, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais Picardie, préfet du Nord, rappelle que l’objectif de l’Etat est que le camp de Grande-Synthe disparaisse. Il souligne l’attention qu’il porte à la sécurité des habitants et des migrants, auxquels une solution peut être apportée afin de les soustraire à la dépendance des trafiquants. Au terme d’un recensement réalisé le 4 février, 1 558 personnes étaient installées dans le camp, alors qu’il en accueillait entre 2 500 et 3 000 à la fin de l’année dernière.

I. L’Etat assure la sécurité pour tous, habitants et migrants, et combat l’immigration irrégulière et les filières de passeurs
 
1. Une surveillance permanente du camp et de ses alentours
 
Les forces de l’ordre (sécurité publique de Dunkerque, police aux frontières - PAF -, gendarmerie nationale et CRS) assurent en permanence la sécurité à l’intérieur du camp. Un contrôle d’accès 24h sur 24 et systématique a été mis en place, en accord avec la mairie et les associations pour en contenir et en réduire la taille (21 880 contrôles aux entrées et sorties depuis le 1er  octobre 2015, donnant lieu à 869 interpellations, 56 gardes à vue et 379 remises à la PAF).
 
2. Le renforcement des contrôles dans la région et aux frontières
 
Dans le cadre du plan de lutte contre l’immigration irrégulière, la PAF Police aux frontièreset la gendarmerie nationale poursuivent les contrôles le long de la frontière, de manière aléatoire et inopinée, en lien avec les policiers belges. En outre, les forces de l’ordre conduisent quotidiennement des opérations de contrôle sur l’ensemble des axes routiers et ferroviaires de la région Nord - Pas-de-Calais Picardie (entre le 30 janvier et le 5 février, 93 contrôles sur le réseau ferroviaire, avec 2 000 personnes contrôlées et 56 étrangers en situation irrégulière interpellés ; 283 contrôles sur les axes routiers, avec 31 880 personnes contrôlées et 629 étrangers en situation irrégulière interpellés).
 
3. Une lutte déterminée contre les réseaux de passeurs
 
Le préfet souligne la mobilisation de l’Etat à l’égard des trafiquants d’êtres humains : 25 filières ont été démantelées en 2015 dans la zone Nord, soit une tous les 15 jours, représentant 10 % du total national. Les passeurs ont été déférés à la justice.
 
Il souligne les effets positifs des mesures de sécurisation du Grand port maritime de Dunkerque classé, depuis le 22 décembre 2015, en zone de protection, conformément à la loi relative à l’état d’urgence : pénétrer sans motif réel dans ce périmètre constitue un délit. En 2015, plus de 8 600 migrants ont été arrêtés sur ce site, contre 2 500 en 2014. La surveillance policière et militaire accrue et les aménagements pour dissuader les intrusions rendent le passage vers l’Angleterre quasi impossible aujourd’hui. Depuis janvier 2016, le flux se tarit et seulement 80 tentatives d’intrusions ont été constatées.
 
II. Trois types de solutions individuelles sont offertes : asile, centre d’accueil et d’orientation et mise à l’abri
 
1. Les demandes d’asile

L’Etat met en œuvre une politique d’accueil et d’intégration par un traitement rapide des demandes d’asile. Le préfet, assisté de représentants de l’office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et de l'office français de l'immigration et de l’intégration (OFII), a mis en place une permanence dédiée en sous-préfecture de Dunkerque et en préfecture du Nord. L’OFII est présent chaque jour sur le camp de Grande-Synthe, avec le Groupe SOS Solidarités, mandaté par l’Etat, pour informer les migrants sur leurs droits et les guider dans leurs démarches. Depuis le 1er octobre 2015, 232 personnes ont demandé l’asile. Le statut de réfugié donne droit à une carte de résident de 10 ans renouvelable autorisant à travailler et à circuler librement dans l’Union européenne.

2. La mise à l’abri dans les centres d’accueil et d’orientation
 
Près de 400 personnes ont rejoint l’un des centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis sur le territoire national. Le rythme des départs s’est accéléré au cours du dernier mois et concerne 30 à 40 personnes par semaine.
 
3. La mise à l’abri des personnes vulnérables dans les centres d’hébergement
 
300 places ont été mobilisées dans le Dunkerquois, permettant la mise à l’abri de 250 personnes vulnérables (dont 111 enfants et 57 femmes). 141 personnes y sont encore.
 
4. Une cellule de veille sanitaire
 
Une cellule de veille sanitaire, mise en place en sous-préfecture de Dunkerque, permet une bonne coordination des soins et de l’urgence entre les acteurs publics (agence régionale de santé, sapeurs-pompiers, hôpital, communauté urbaine, commune) et les associations, ainsi qu’une réactivité immédiate à toute urgence sanitaire ou médicale.